18 Octobre 2012

THE BIRD REPEATER

 

Quand il voit le jour en 1721, Pierre Jaquet - Droz, le fondateur de l’Atelier qui portera bientôt son nom, est avant tout un enfant du Jura Suisse. Dans ces vallées qui restent encore aujourd’hui le berceau de l’excellence horlogère helvète, l’heure est à la vie en communion  avec la nature environnante. Les saisons se succèdent  au chant des oiseaux qui passent. Le chant de ces animaux, pour lequel le siècle des Lumières se passionne, entre naturalisme et coquetterie, a sans doute bercé les étés du jeune prodige au bord de la cascade du Saut du Doubs.

Beaux, libres, fascinants, les oiseaux enchantent leur époque et le jeune horloger saura, dès ses débuts, s’approprier cette tendance. Car si Pierre Jaquet - Droz s’affirme comme un virtuose de l’ingénierie horlogère, l’homme est aussi un entrepreneur plein d’audace, doublé d’un esthète en phase avec les goûts de son temps. A l’heure où s’élabore l’Encyclopédie, où les sciences gagnent leurs lettres de noblesse, alors que frémissent les bases de la révolution industrielle, Pierre Jaquet - Droz s’emploie à faire de son métier un véritable défi : celui de copier le vivant. Ses automates – la Musicienne, l’Ecrivain, le Dessinateur… aujourd’hui exposés au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel - vont stupéfier de nombreuses têtes couronnées de l’époque.

Mais la Nature est également à l’honneur de cette vision singulière, et les oiseaux y sont particulièrement représentés. A l’image d’un scientifique disséquant les secrets de son objet d’étude pour parfaitement le comprendre, Pierre Jaquet - Droz et ses successeurs s’imposent avec leurs séries de pendules longue-ligne.  Très vite au fait des dernières innovations en matière de miniaturisation, ils donnent bientôt naissance à de stupéfiantes montres chantantes. D’abord intégrées dans de véritables cages à oiseaux, ses créations bénéficient de l’évolution de l’horlogerie miniature, se transformant bientôt en montres de poches et en horloges de tables aux proportions aussi réduites que raffinées. Authentiques vedettes de leur temps, les « oiseaux  » de la célèbre Ferme de Sur le Pont à la Chaux-de-Fonds sont non seulement des trésors mécaniques, mais aussi des arts décoratifs de l’époque. Emaux restituant chaque nuance du plumage, or, perles, pierres précieuses, rien n’est trop beau pour ces garde-temps exceptionnels qui assurent à Jaquet - Droz une renommée internationale aujourd’hui inchangée.

THE BIRD REPEATER

Depuis de nombreuses années, qu’il s’agisse de la toile sur laquelle le peintre fait naître son œuvre ou le cadran sur lequel le sculpteur applique son décor en relief, les ateliers de la marque rendent hommage aux oiseaux et leurs donnent vie.

Au plus ancien des rêves des hommes – celui de voler, Jaquet Droz offre aujourd’hui une nouvelle dimension et repousse les limites de la haute horlogerie en présentant The Bird Repeater. Imaginé par les artisans de la maison, ce garde-temps exceptionnel conjugue l’histoire, les savoir-faire et l’imaginaire Jaquet Droz de manière aussi précieuse qu’inédite.

Authentique spectacle visuel, The Bird Repeater met en scène un couple de mésanges, symboles de la région du Jura d’où est originaire Pierre Jaquet-Droz, réunies au-dessus du nid où se trouvent leurs petits. Autre clin d’œil aux origines de la manufacture, la cascade du Saut du Doubs orne elle aussi   le cadran de ce nouveau trésor horloger. Entièrement animé grâce à un mécanisme d’une complexité sans pareil, ce tableau en trois dimensions va prendre véritablement vie. Tandis qu’un des oiseaux se penche pour donner la becquée à son enfant, les ailes de son compagnon se déploient en dévoilant de délicates nuances de couleurs. Disposé au cœur du nid, un œuf s’ouvre pour laisser apparaître un poussin, tandis que l’eau de la cascade ruisselle incessamment.

Véritable automate, dont le système à cames est directement issu de la technologie du Siècle des Lumières,  The Bird Repeater fait appel à tous les corps de métiers décoratifs. Graveurs et peintres de la maison Jaquet Droz ont collaboré pour donner naissance au jaune, au bleu, au blanc et au noir profond du plumage, aux volumes parfaitement équilibrés, à la finesse des brins d’herbes du nid, et au réalisme de cette scène sur laquelle pas moins de huit animations différentes ont été orchestrées : mouvement des têtes et des ailes des oiseaux, mouvement des poussins, éclosion d’un œuf, chatoiement de l’eau fraîche…

Fidèle à son exigence extrême,  Jaquet Droz dote The Bird Repeater d’une des complications les plus virtuoses de la haute horlogerie : la Répétition Minutes. Celle-ci permet, d’une simple pression du doigt, d’entendre sonner heures, quarts et minutes et de déclencher ses précieuses animations. La résonnance et la richesse du son du timbre cathédral, né de deux tours du mouvement,  n’a d’égal que la complexité du système de carillons enserré dans le boitier en or de 47 mm de diamètre et de seulement 18,4 mm d’épaisseur.

Doté d’une réserve de marche de 48 heures, composé de 508 éléments différents, The Bird Repeater est proposée en deux modèles, un en or gris serti de diamants, l’autre en or rouge, édités chacun à 8 exemplaires exclusivement. Fruit de deux années de développement, ce nouveau coup d’éclat horloger est la dernière illustration en date, et sans doute la plus poussée, de la singularité de l’esprit Jaquet Droz : faire vivre, comme nul autre, la poésie du Temps.

Alors que The Bird Repeater est aujourd’hui dévoilée, la Manufacture parachève une pièce qui viendra couronner son lien historique avec l’univers des oiseaux à l’occasion de Baselworld 2013. A La Chaux-de-Fonds, tout comme le chant des mésanges et le murmure de la cascade du Saut du Doubs,  l’envoûtement du Temps n’est pas prêt de s’arrêter.